Naturellement, j'aurai pu croire en cette horrible histoire comme un scénario improbable d'un metteur en scène pris de folie. J'aurai oublié aussitôt son désarroi destructeur en appuyant sur les boutons de la télécommande, face à l'écran noir.
Mais je n'ai vu que l'horreur; l'effroi, le sand des hommes et des femmes, celui aussi des enfants. Une abomination, une de plus dans notre monde malade, une folie inhumaine aux conséquences indicibles, les mots pourraient manquer pour qualifier la terreur d'un acte immonde.
Alors j'ai serré mes mains, mes poings, pour contenir mes mouchoirs et surtout mes larmes débordantes. J'ai prix plus encore, plus fort encore, ces coeurs que j'aime, ma famille, mes amies, mes ados.
Moi qui ne croit qu'en l'amour des autres. Idéaliste, optimiste troublé, je crois en certains gestes simples, en ces mots doux qui rassurent, encouragent, s'embrasent d'une belle étincelle de lumière. J'aime partager les émotions debonheur, avec mes proches, avec des amis, parfois aussi des simples sourires avec des inconnus. Un message vrai, naturel, animal dans notre communication entre individus, respectueux. Je crois en ce simple jeu facial positif vers les autres qui majoritairement renvoit d'autres sourires.
Et pourtant les doutes et les épreuves, je connais, mais je crois encore plus à une belle vie, pleine de glamour, pleine de belles, de très belles intenations et attentions envers les autres.
Aujourd'hui il fait soleil, enfin.
Malgré tout, il fait noir, une nuit de sentiments perdus, de confusion, des vagues de haine, des larmes trop nombreuses, des morts et des blessés, des familles en détresse pour toujours, foudroyées pour leur futur. Une trop longue éclipse.
Mais nous sommes debout.
Encore !
Toujours debout !