Ecrire comme une liberté incontrôlée, une pulsion intérieure qui se bat pour s'exprimer, sortir de ce corps par quelques doigts, après avoir rebondi dans les limbes, entre quelques neurones et synapses. Impalpable pensée que je génère malgré moi, dans un battement de coeur quand j'écris pour elle, mon amoureuse, mon aimée. Zen ou en pleine agitation, je capte son parfum lorsqu'elle passe près de moi, en pleine discussion, ou silencieuse et nue, sortant du bain, frôlant mon corps, mon clavier et mon corps, pour aller dans notre chambre. Je hume sa silhouette que je pourrai décrire dans l'infini de ses courbes avec le seul sens du toucher, je l'intériorise. Le grand huit des mots m'emporte, alors je puise dans ce cocktail de souvenirs et de sensations, j'ajoute un zeste d'amour concentré pour lui dédier mes phrases. Point de poésie, je n'ai pas cette fantaisie de la rime, je lui dédicace de courtes nouvelles, des articles ciselés, des aphorismes trempés dans mes sentiments forts pour elle.
Je reprends le clavier, parfois le stylo sur un cahier, cadeau précieux de ma belle, pour aligner sans but des idées, des errances, des doutes, des histoires teintées de glamour, des reflets sur les multiples facettes de la féminité, en libérant ce surplus de sensibilité. Ce débordement personnel, cette excroissance maladive de mon esprit, je la jugule en faisant une saignée de mots. Communiquer n'est pas l'objectif, partager via un blog, des blogs, je n'y réfléchis plus, j'écris simplement, souvent, quasiment tous les jours. Après plus de quatre mille articles et des dizaines de milliers de commentaires dispersés sur le net, je ne laisse ce flux dans les vagues, le ressac des images, des voyelles et des consonnes.
Ecrire pour elle, pour moi, pour vous, fidèles lectrices et lecteurs. Juste déposer des émotions.
Explorer le temps, les générations, la mode, les douceurs de la vie, seul sur un rocher, je crois à cette échange avec vous, vers vous, vers vos yeux, vos esprits. La force d'une première phrase, le chemin illusoire des suivantes, le hasard, les envies, je suis libéré de cette source débordante, aucunement propriétaire de cette surabondance sensible. Je vous les donne, un cadeau ou simplement un instant de lecture.
Nylonement