Des voyelles et des consonnes, des virgules et parfois quelques points. Parfois une pause, d'autres mots, toujours des phrases avec au final des textes, courts ou longs.
Je n'écrivais plus (du moins ici) constatèrent certains, mais je lisais, tout autant si ce n'est plus encore que d'habitude. Le matin dans les transports de mon nouvel emploi, le midi lors d'une pause, le soir en rentrant et comme souvent sur l'oreiller comme une ernière sommation avant le sommeil. Lire, un bonheur, quasiment une drogue, avec des saveurs différentes, des niveaux d'attention allant de la fantaisie diverstissante à la littérature réellement culturelle voire même à la philosophie pure et enrichissante, je suis un poly-lecteur. Avide de bonheurs variés en fonction de mon humeur ou de ce fort intérieur qui dicte ma tolérance à l'ennui, ainsi que a gourmandise à découvrir, à analyser, à déguster chaque mot, chaque envolée. Avec des goûts ouverts et curieux de la diversité des styles, dévorant autant l'approche romanesque pure que les documents ou rapports sur des sujets sérieux, parfois avec des déceptions (ces longues minutes et heures à ne vouloir renoncer à un livre qui ne passionne pas, en lui donnant l'espoir d'encore nous surprendre avant le point final), j'aime croire en des moments futurs de bonheur, des surprises.
Comme avec une nouvelle recette, comme dans un restaurant connu ou découvert au hasard d'une balade, je reste toujours novice face aux premiers mots, savourant les premiers arômes, le premier contact avec des mots. Un style, une ambiance, un contexte, une entrée dans un univers partagé avec un auteur, parfois des longueurs, parfois des fadeurs, et puis aussi des explosions d'addiction, des mécaniques huilées qui m'emportent. Ah ce moment-là où je ne peux croire que je devrais cesser de lire, refermer le livre entre deux moments de la journée, ou pire encore à la fin de celui-ci. Capté par les mots, enivré par les saveurs, cette bulle unique d'imaginaire et bien souvent de beauté (dans le style, dans les images, dans la vérité sublimée).
Récemment je lisais "Les règles du jeu" d'Amor TOWLES, un livre infiniment américain, un sucre enrobé de sucre. Un balade dans les années 30 à New York, décomposant l'ascension d'une femme, avec un tempérament rare pour son époque, avec des effluves féministes, avec des rebondissements dans une société upper class trépidante. Passionnant et divertissant sans être non plus la révélation incontournable, ce livre vous prend dans ses rues, ses appartements, ses taxis, ses histoires d'amour parfois impossibles. Jazz pour suivre la narratrice dans les boîtes de nuit, la nuit entre deux verres, une belle histoire qui a reçu le prix Scott Fitzgerald.
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