Automne ou début de printemps, la température qui filtre à travers la fenêtre ouverte sur la nuit, laisse espérer une dizaine de degrés. Trop, beaucoup trop d'après les évangélistes convaincus du déclin de notre environnement, de ntre climat, j'en souris car là devant le miroir, nue, j'aime savourer chaque saison.
Sortie de ma douche, lascive en écoutant de la musique, loin des horreurs des médias, je prends le temps de choisir ma robe, en associant dans mes yeux, de façon imaginaire les détails qui feront ma silhouette. Ceinture fine ou large, ou même un simple foulard noué sur mes hanches, je change d'idée de robe, combinant ma journée de travail avec mon rendez-vous du midi, mon homme qui passera pas si loin, une pause avec lui au milieu de ses déplacements. J'hésite, chic mais pas trop, bourgeoise même dans les bureaux envahis depuis quelque temps de jeans, de bobo-attitude molle, de pulls volés à mémé. Trop élégante, mais peut-on l'être vraiment quand naturellement on aime ce style glamour, sévère et droit qui s'accompagne serienement d'un rang de perles, d'une manchette dorée, d'un foulard de soie.
C'est mon identité, mon style, ma mode, et des reflets de moi, de mon caractère. Je ne vais pas changer pour le regard des autres, je suis ainsi. C'est une part de ma liberté, d'uatant plus que je sais aussi me glisser dans des tenues plus cool, plus souples, plus fluides pour le confort de nos week-ends en amoureux, pour nos balades sur les plages de Trouville, pour nos dégustations oenophiles. Mes pensées se perdent, je bois un peu de thé, la maison me semble un peu vide sans lui, déjà parti en province depuis deux jours. Mais ce midi, en manque de son parfum, de sa peau, je l'embrasserai avec cette robe lègère. Je vais la glisser sous un manteau épais. Avec des bottes, oui, son dernier cadeau, une belle surprise.
Je me love dans de beaus dessous en soie, des bas fins sur mes jambes, la météo le permet. Ma robe, un zip, du parfum, finalement trois bracelets dorés, les talons, un peu de hauteur. La vie est belle.
Vivement ce midi !
Nylonement