Les bas nylon sont des étincelles d'ultime finesse sur les jambes féminines. Poésie quasi inviisble pour envelopper le corps, pour se glisser dans des escarpins et sous une robe, ils signent avec une parfaite discrétion, et quelques plis parfois autour de la cheville, une volupté personnelle.
Chaque femme peut se permettre de choisir le voile juste pour sa carnation de peau, pour compléter sa tenue, entre couleur et opacité, entre neutralité et transparence.
Mais porter des bas nylon donne-t-il une femme sensuelle ?
La vision limitée, voire restrictive des magazines féminins, pourrait vous confirmer cet adage. Car dès que St Valentin pointe son nez, que les rayons d'été et les numéros spécial sexo apparaissent, alors irrémédiablement les bas nylon sont là pour illustrer cette femme sexy. Porte-jarretelles ou guêpière, d'un couleur discrète ou dans une version plus sauvage voire féline, vous aurez alors devant vous des images caricaturales du corps des femmes, de l'ensemble de lingerie trois pièces (string, porte-jarretellles et soutien-gorge balconnet) avec des bas noirs. Résilles mêmes et parfois couture dans un amalgame aussi douteux que vulgaire, avec des propos développés par un ou une journaliste qui ne semble les avoir croiser dans un film porno, ou un soir alcoolisé pour un besoin urgent. Peu ou pas du tout de connaissances du sujet, sauf peut-être une soirée avec des bas top (style dim-up), mais toujours pour ce besoin unique "entre la table et le lit".
Définition tronquée d'un accessoire de mode, d'un choix personnel au quotidien ou de temps à autre de poser sur ses hanches un serre-taille adapté avec un minimum de six belles jarretelles bien tendues, pour retenir soyeusement des bas glissés avec bonheur, plaisir aussi, en totale douceur, sur ses jambes. Oui, porter des bas est une liberté de mode, et parfois un art de vivre, non à l'ancienne comme je l'entends parfois, même si une touche néo-rétro n'est pas inutile, mais comme un simple bonheur épicurien. Un bien-être à fleur de peau !
Mais la sensualité d'où vient-elle ? Pas de la parure, pas de de la dentelle, pas de l'élastique ou des attaches, ni même des coutures bien verticales, ni même encore du voile de quelques deniers, si fins, si délicats, si transparents, si enveloppant, si hypnotisant.
La sensualité vit en la femme aux bas nylon. Non contrainte par la demande répétée de son amoureux, ni par mimétisme pour se comparer aux modèles sur papier glacé, elle aura souhaité et essayé, elle a choisi ce détail si intime, ce geste subtil autour de sa taille, sur sa peau nue, novice les premières fois, habitué et serein ensuite. Avec ses deux mains, une jambe posé sur le rebord du lit ou d'une baignoire, elle chaussera les bas, pointe de pieds, cheville, mollet, genou puis mi-cuisse, là elle attachera sagement et sans souci les jarretelles, par habitude tout en appréciant ce mouvement autour de ses jambes, de son corps. Lingerie et robe sur elle, elle se posera sur des talons, et de sa démarche, de cette allégresse, elle tirera du bien-être. Car elle saura avoir pour elle cette magie, cette allure.
Une grâce en plus, oui, le plus souvent je confirmerai pour celles de mes amies nyloneuses, qui vivent cet enchantement au quotidien. Elles ne peuvent s'en passer comme du trait de rouge à lèvres, c'est une partie induite de leur être. Sensuelles, elles sont, sans le dire, mais avec leur esprit plus féminin, bien plus assumé que les autres.
Et si le soir, avec leur amoureux, leur amoureuse, elles se dévoilent, alors elles affirment cette sensualité, car sous une robe, ce ruban de jarretelle, cette couture bien réelle, ce revers avant la peau intime, rien n'a d'égal à ce nirvana.
Porter des bas nylon est un art de vivre au féminin, pour construire, pour assumer, pour sublimer une sensualité, empreinte naturelle de l'âme glamour.
Nylonement