Fin juillet passe le témoin à début août, fatalité calendaire, transition de journées de plein été, croisements involontaires entre des vacanciers partis puis revenus, d'autres partants, mais aussi de nombreuses personnes restées chez elle. Là aussi le monde est à deux vitesses, les travailleurs en vacances, les chômeurs en quête d'un espoir, libres apparemment de leurs horaires, de leurs agendas, mais avec la tension des fins de mois, d'un certain vide en eux. Sous le soleil, avec ce bel été, heureusement chacun, chacune expose ou non sa peau, suivant des envies de teintes d'un pantone soyeux.
Blanches gambettes, visages pâles, peaux claires, douceurs hâlées, premières couleurs en passant par le rouge quand on oublie, quand on réagit trop vite aux rayons cachés, simples ébullitions, sans le parfum, le caramel apparaît. Bronzage avec toutes ses nuances, changeant suivant les facettes, que dis-je, les courbes du corps. Fesses arrondies, maillots de bain une pièce, deux pièces ou string, les couleurs glissent sur toutes les faces. Rayures du dos, plus exactement, formes volontaires ou rayons malicieux, les bretelles, les positions varient là encore les couleurs, les zones blanches, les avant-après. Pour la poitrine, certaines resteront sérieuses, d'autres moins, car les seins n'aiment pas le caramel, certaines maladies en découlant, même si les rêves de photos de magazines les trompent (eh oui l'auto-bronzant facilite les teintes super-soleil sans vraiment en être). Corps avachis ou galbés, le soleil picore, joue avec le sucre de ses envies, de votre détente méritée, sous ce pin, sous ce parasol ou directement sur le sable, en version grillade intégrale. La peau, les bras, le visage, le buste, les jambes, ce tout se colorise.
Les couleurs se croisent donc sur les trottoirs de la ville, là une robe blanche sublime sur une peau de gazelle, ici un petit crop-top citron sur une peau trop foncée, un caramel brûlé, un short vert. Plus loin des jambes claires, une petite robe noire, des ballerines qui sourient à des claquettes, des tongs, une rare paire de talons hauts, pieds nus pour toutes. Jambes nues aussi, corps quasi nus en ode à l'été chaud.
Ou presque ! car le soir, quand le vent se lève, que les élégantes préfèrent le restaurant au barbecue de plage, les bas nylon sortent de leurs pochettes satinées. Un ballet de nude, de blush et de melon. Un choix délicat pour comprendre si la teinte de la peau, claire, hâlée ou bronzée à outrance, attend une caresse, une transparence ou un souffle poudré. Brilllance parfois en bonus. Mais une teinte claire, un nombre de deniers qui ne tient que dans un chiffre. Finesse extrême.
Osez quand la température baisse, quand votre envie le souhaite, quand votre désir le clame, succombez à une belle teinte "nude" sur vos jambes d'été.
Nylonement
commenter cet article …