Dormir, profondément dormir.
S'endormir dans les bras de son amoureuse, sentir sa peau douce, son corps mais surtout cette chaleur toute moelleuse, si enveloppante avec un soyeux charnel si particulier, pousser le drap, se caler contre elle, à moins que cela ne soit l'inverse. Se libérer du poids de la journée, être deux dans ce lit, dans un rituel d'amour heureux.
Plonger, résister un peu, mais glisser irrémédiablement malgré les mots doux échangés sur l'oreiller, malgré cette envie de recommencer ces étreintes physiques et fusionnelles juste avant maintenant, glisser youy en souhaitant prolonger indéfiniment cette bulle de pur bonheur. Déguster encore ce bien-être, toujours renouvelé, à chaque fois, comme une élégante routine, chaque soir, après ce baiser juste après avoir éteint la lumière. Un dernier contact, quelques mots, son corps, nos corps. Sombrer dans les rêves.
Mais de quoi se nourrissent-ils ? De notre inconscient, de nos dernière journée, de nos frustrations d'hier, du passé, de nos envies de demain. Là dans ce lâcher-prise complet, contre elle, la main encore sur sa hanche, sur cette peau aimée, désirée et chérie, avec le toucher en hyper-tactilité, dans le noir, le soyeux de son corps, là donc à quoi rêvons-nous ?
Surtout un amoureux des bas nylon, un fétichiste aux yeux des autres qui écrivent la définition à ma place, un affreux obsédé, voire un pervers, mais je reprendrai mon regard du matin dans le miroir de ma vérité, un passionné. Quel contenu, quel tourbillon dans mes rêves ?
Votre curiosité s'affole, il serait peut-être plus sage d'éloigner les enfants des mots suivants, de cet écran empreint de vérité. Quels fantasmes s'entremêlent dans mes méninges, entre les mots écrits, les mots à venir, prochainement libérés de ce grand huit permanent, dans les entrelacs de toutes ses photos aperçues sur le net, dans de beaux livres de photographes reconnus, dans les couloirs des expositions, et pire dans la rue. Surtout l'été, avec cet afflux maximum de petites robes légères, de jolies gambettes bronzées, de silhouettes féminines plus sereines de leurs atouts, de leur liberté et de leur corps.
Quid ?
Soyons francs, quand je me couche, je ne pense qu'à elle. Et après je dors sans jamais me souvenir de mes rêves. Jamais.
Déçus ? What did you expect ?
Et vous, quels rêves ?
Nylonement