Vendredi et fantaisie, il fait chaud, toujours trop chaud. Alors direction la plage, avec votre ticket de métro, passez le portillon, suivez la ligne, les correspondances. Là une boutique qui vous fournira un joli cabas de plage, couleur d'été, un paréo acidulé, léger et enveloppant sur vos hanches, là-bas une autre boutique sur le quai, pour une essayage de maillots de bain.
Petite cabine pour abandonner votre tailleur pantalon, déposer les chaussures et vous glisser dans un une-pièce, ou alors un bikini. Hésitation, jugement dur sur votre silhouette, relativisation au final, cette couleur orange vous va si bien ! Miroir, qu ne parle pas mais vous suggère que vous êtes la plus belle, avec ce modèle en bleu, superbement galbant sur les hanches, sculptant sur le petit ventre, voluptueux sous votre poitrine. Un sourire, c'est bien ! Encore deux modèles, et au final un choix, des envies, des tongs en bonus.
Cool attitude, votre cabas, une capeline sur vos cheveux libérés, votre ticket, vous attendez la prochaine rame. Tranquillement, le sable sur le quai. Sagement dans vos rêves.
Une envie de mer, de belles vagues, de cette fraîcheur humide, de ces rires avec les amis ou l'amoureux. Et une bouée, géante pour se jeter à l'eau. Le wagon est vide, car votre imagination stimule l'envie d'un crocodile géant entre deux banquettes, des têtes grincheuses toujourstrites à longueur d'année, mais aussi les amusés, eux aussi avec leurs requins en plastique, leurs planches de surf.
Il fait chaud, mais au bout de ligne, au bout de la journée, au bout de cette longue semaine, ce sera les vacances.
Un dernier bond vers le sable.
Libre, sur la plage, mais avec quelle bouée ?
Nylonement