Aujourd'hui pluie fine sur Londres.... sur Paris et une partie de la province.
Le temps est chagrin mais c'est samedi, c'est surtout le printemps, alors profitez pour cocooner , pour oublier la télévision en concurrence de nullité et de vide, préparer vos futures sorties au cinéma (un grand écran c'est toujours plus impressionnant pour entrer dans de belles histoires), aux concerts (même dans des salles minuscules, d'ici et d'ailleurs, vous serez face aux gens, vous allez vibrer directement avec les musiciens), au Burlesque (car les artistes et les effeuilleuses vous parlent de poésie avec paillettes, suivez la page FB Burlesque, actualités et paillettes, pour la France entière) et au théâtre.
Oui ce lieu magique où des gens connus ou inconnus mais en plein travail de comédie, se bougent, s'arrêtent, vivent, jouent des mots et des situations pour capter votre esprit. Théâtre intello pour certains, Phèdre mourera-t-elle un jour après tant d'alexandrins si bien bien posés, ou théâtre de boulevard ? Le plus important reste ce contact avec eux, leurs présences et cette vérité bien réelle (très éloignée du virtuel en replay à volonté) de leur métier d'artistes. Trois coups, un rideau s'ouvre, action, les corps, la mise en scène, les mots, vous en direct.
Voilà longtemps que je n'avais pris le temps de revivre cette intensité, ce lien unique avec les comédiens, même si je suis allé en concert pour des chanteurs et chanteuses, à des spectacles pour du burlesque, le théâtre, c'est encore différent. Une pièce, un texte, une comédienne, trois comédiens, des têtes connues.
Et puis ce plus aussi, les sièges rouges, une salle minuscule du théâtre de la Gaîté-Montparnasse, où la nostalgie m'a rappelé le bonheur absolu d'avoir entendu, vu, vécu la pièce, long monologue "la contrebasse" avec Jacques Villeret. Une expérience, un moment de bascule où l'on s'aperçoit que les mots sont plus que des voyelles et consonnes mais bien un message, un échange, une grande louche pour touiller nos souvenirs, nos ressentis dans la marmite des sentiments à la sauce émotions.
Ma compagne ayant eu la chance d'être invitée par Dame Skarlette et le théâtre de la Gaîté-Montparnasse, nous avons pu voir la pièce "L APPEL DE LONDRES" avec les acteurs Vanessa Demouy, Philippe Lellouche, David Brécourt et Christian Vadim. Un quatuor rodé depuis des années pour avoir jouer durant des nombreuses prolongations d'autres pièces comme "LE JEU DE LA VERITE".
Un moment de bonheur, une bulle souriante en ce printemps, une proximité avec les acteurs, avec leurs esprits et leurs jeux, et un texte sur-mesure. Oui, quatre français partis à Londres, se retrouvent un soir de 14 juillet dans le café tenu par Marianne, Vanessa Demouy. Chacun une vision de notre monde, de notre France, de l'argent et .... des impôts et des banques, mais aussi la vérité sur notre évolution, notre courage et aussi notre art de nous défiler. Durant une heure trente, les personnages échangent, nous font rire de nous-mêmes, voyagent entre saucisson et vin blanc, traversant l'eau tiède du "channel" pour mieux comprendre les français, expat ou non. Une bonne humeur communicative et surtout une vision positive de notre société.
Allez-y, vous passerez un moment de détente, avec des acteurs sincères et drôles, juste dans leurs mots.
Nylonement