J'ai toujours bien travaillé à l'école, j'ai profité d'une vie qui défilait entre ma chambre confortable, l'école, le rythme d'une semaine entre cours le jour et sport le soir. Les week-ends étaient des bonheurs de balades, de sorties, de films, de jeux avec mes frères et soeurs, avec les parents. Les vacances aussi, parfois en plus avec les grands-parents, des voyages.
J'ai grandi, physiquement et puis en moi, quand l'adolescence, mon statut de fille, de jeune femme, de femme avec des règles, de possible mère un jour, mon corps a changé. Rien ne pouvait m'arrêter, ni les sourires de mon père, fier de ma taille, de ma beauté, toujours à l'écoite dans les moments où sans savoir pourquoi je ne savais plus qui être. Grandir en décalage d'un corps, trop vite en voulant finalement profiter des journées à fond, des nuits aussi pour rêver encore plus. J'étais une princesse heureuse avec des bonnes notes, avec des cadeaux, des joies, des copines, des histoires de famille et un grand pot de Nutella.
Et puis un jour j'ai ouvert les yeux, sur le monde si proche des adultes, encore loin dans mes études, mais si réel. Celui de l'argent, des idées préconçues sur l'avenir des uns et des autres et surtout sur le mien. Quel métier pour moi ?
Grande interrogation pas réellement car moi aujourd'hui je suis lycéenne et tout cela me semble si loin.
Grande interrogation quand même car personne n'a jamais eu l'idée de nous proposer une palette de métier, avec les qualités et défauts de chacun, des témoignaes enthousiastes de ceux qui les pratiquent, des fiches-types. Finalement je vis dans un monde où je vois des gens travaillant ici et là sans savoir vraiment l'intitulé de leur profession et encore moins la réalité de leurs activités.
Décalage total !
Mais est-ce de ma faute ?
Comment savoir à seize ans ce que je ferai demain dans un monde où les repères et les emplois de mes propres parents semblent si flous, si instables, si précaires. Les actualités et les décisions de chaque gouvernement n'amènent que du vide, des chiffres alarmistes, des gens tristes, des grèves et des manifestations. Toutes les valeurs, celles de mes grands-parents, de mes parents, de mes beaux-parents, de leurs amis, tous doutent de l'avenir.
Et moi je dois choisir, comme un tirage du loto, un métier, un salaire, une possible entreprise, mais là le tirage semble encore plus imrpobable. Mais qui serais-je demain ?
Je ne le sais pas moi même, je cherche des repères et heureusement ou malheureusement, mes parents n'ont pas projetté de fantasmes de métiers idéaux sur mon parcours. pas d'avocat, de chirurgiens, de pilote, de médecins ou d'astronautes, je reste dans mes rêves. Avec un brin de tristesse, sans vraiment savoir à qui en parler car avec les copines, je ne suis vraiment pas seul. Certaines ont une vocation, dont parfois la prétention dépasse leurs capacités, peut-être une volonté cachée en plus, d'autres hésitent dans un panorama très large et la plupart n'ont aucune idée de ce qu'ils seront plus tard. Vivre l'instant présent, le savourer, le comprendre, tout en refaisant le monde, mon quotidien.
Et vous, vous saviez ? vous savez
Nylonement
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