La chaleur du soleil matinal s'amplifiait avec la présence encore hésitante du soleil. Le balcon hésitait à laisser éclore les fleurs, les magnolias laissaieent leurs merveilles dans des cocons de soie roses et blancs, fermés en attdant plus de lumière pour briller dans une infinie beauté de la nature. La verrière de notre duplex s'ouvrait sur les toits, notre atelier-salon attendait le printemps.
Et pourtant à porter de main, juste là, ma muse était étendue, endormie dans ses courbes amples, rondeurs délicieuses de sa volupté, devant ou derrière, seule la dentelle n'osait cachr sa beauté évidnete à mes yeux. Je l'aimais, plus encore j'aimais caresser et sculpter ce corps de mes mains pressantes, massant la peau, les matières sur elle. De e prmeier regard du matin, je savais le bonheur de la voir, de la savoir près de moi, trop longtemps attendue après nos vies précédentes. Ma vue svourait ce bonheur soyeux du matin, du lever du jour, des draps épars, des courbes découvertes, de ma chaleur toute particulière qu'elle ne voulait quitter. Nous étions là, muse et artiste, l'un pour l'autre.
La lueur du jour, ce bruit visuel délicat qui prnait place dans la large pièce, m'offrait notre univers, une bulle nôtre depuis quelques années. Des livres, des dizaines, des centaines de livres, notre repas quotidien de mots, d'idées et de débats, aussi indispensable que notre thé, là posé sur une table basse, froid maintenant, l'odeur fumée eencore présente, nos deux tasses, nos éternels sourires complices pour boire l'un avec l'autre, un de ces liens invisibles qui nous tenait dans une pelote devenu cocon, puis bulle soyeuse. Des détails complices, implicites et sans contraintes, des petits bonheurs simples qui étaient nous.
Son piano, le bonheur artistique de l'effort, de la mélodie travaillé, répétée puis lâchée comme un souvenir commun, des instants d'échanges entre ses notes et mes mots. J'écrivais en l'écoutant, ou avec d'autres musiques, nos choix personnels, notre diversité musicale qui devait surprendre les voisins, entre classique et souvenirs de jeunesse, extase du bruit ou des silences émotionnels.
Elle peignait, un art découvert à quatre mains, différemment, pour voir le possible, pour espérer l'impossible, pour prendre force sur les volumes et les couleurs, sans atteindre une vérité, juste un papier, une avancée, une touche de soi sur deux dimensions. Esquisses, réussies ou en cours, nous posions nos mots, nos arts, nos différences ii et là dans notre univers, jamais si loin l'un de l'autre, juste un bonheur toujours présent.
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